Le parti politique ENVOL, par la voix de son secrétaire général Nzakuna Ndusi et son porte-parole Rodrigue Ramazani, a publié une déclaration politique dénonçant avec force les récents événements tragiques survenus à la prison centrale de Makala dans la nuit du 1er au 2 septembre 2024. Ce massacre, qui a coûté la vie à 129 détenus selon les chiffres officiels, est qualifié par ENVOL de crime contre l’humanité et d’un épisode supplémentaire d’une longue série de violations des droits de l’homme sous l’administration du président Félix Tshisekedi.
Les événements tragiques de la prison de Makala viennent s’ajouter à une liste déjà longue d’atrocités récentes, incluant le massacre de 9 membres d’une secte à Kilwa dans le Haut-Katanga et la mort de plus de 50 Wazelendo à Goma. ENVOL exprime ainsi son indignation face à ce que le parti qualifie de chaos et d’anarchie généralisés dans la gestion des crises par le régime au pouvoir.
L’organisation politique fustige également la politisation des événements, accusant le ministre de la Justice d’avoir transformé le lieu du drame en une tribune de propagande, au lieu de prendre des mesures pour améliorer les conditions de détention dans les prisons surpeuplées du pays.
Appel à une enquête indépendante et réformes carcérales
ENVOL exige l’ouverture immédiate d’une enquête internationale indépendante afin de faire la lumière sur ce massacre qu’il qualifie de « massacre d’État ». Le parti appelle à ce que les responsables de cette tragédie soient identifiés, traduits en justice et sévèrement punis pour répondre de leurs actes.
Par ailleurs, le parti dénonce les conditions de vie inhumaines imposées aux détenus, notamment la privation de nourriture, qui expose les prisonniers à la famine. ENVOL demande instamment au gouvernement de garantir des conditions de vie dignes aux détenus, tout en plaidant pour une révision complète de la politique pénitentiaire du pays. Il réitère son appel pour la construction de nouvelles infrastructures carcérales et la rénovation des prisons existantes, rappelant que ce projet est une priorité nationale dans son programme de refondation du Congo.
Alors que le bilan humain continue de s’alourdir, ENVOL fait appel à la communauté nationale et internationale pour mettre fin à ce qu’il décrit comme une série de crimes graves contre le peuple congolais sous le règne de Félix Tshisekedi.
Un drame de plus dans une crise chronique des droits humains
Les critiques émises par ENVOL résonnent dans un contexte où le régime Tshisekedi est de plus en plus accusé d’incapacité à protéger les droits humains et à gérer les crises dans le pays. La mort des 129 détenus de Makala, couplée à des accusations de viols et de graves blessures, vient renforcer l’idée d’un gouvernement inapte à résoudre les problèmes structurels du pays.
Le drame de Makala restera sans doute gravé dans les mémoires, comme l’un des symboles de la déliquescence du système carcéral congolais et des crises qui agitent la gouvernance actuelle.
GNM