RDC: Le 19 décembre 2023, date de l’annonce du report des élections?(Analyse du journaliste Gramic le grand)

Il ne faudrai pas être un devin pour comprendre que la date du 20 décembre prévue dans le calendrier des scrutins cumulés de la
Ceni, ne tiendrait pas.

En effet, en ce jour étaient prévues les élections combinées de la présidentielle, des législatives nationales et provinciales et des municipales. Un scrutin lourd et compliqué, qui demande énormément en terme de logistique et d’organisation. Mais pourtant, la Ceni de Kadima n’a pas les deux en ce moment où le gouvernement s’essouffle à lui effacer l’ardoise des 380 millions exigés par la centrale au gouvernement, il y a 2 mois.


Pire, le gouvernement est focalisé sur l’armée qui à l’Est et dans le Grand nord, doit s’organiser pour contrer les attaques du m23 et des adf. Ces opéra militaires coûtent énormément et le trésor public congolais qui depuis mi juin, ne travaille que sur base de « tiroir caisse », selon un conseiller au cabinet du ministère des finances.


Les hélicoptères et avions demandés par la Ceni au gouvernement, traîne encore et le gouvernement espère en une aide de certains pays voisins dont l’Angola notamment, seul pays restant ami de la RDC actuellement.


À ces difficultés s’ajoutent le transfèrement du matériel commandé par la Ceni en Corée du Sud. Des machines à voter et des kits qui devront être ensuite dispatcher sur l’ensemble du territoire national. Et à cette date, aucune de ces machines n’est arrivé à kinshasa, le hub de répartition.


Pour le reste des provinces, il y a eu des lots de machines qui ont été déployés. Provenants pour un bon nombre des machines reconditionnées de nangaa lors des élections de 2018. Mais selon certains experts, ces machines ne repondnent qu’à 60% et risqueraient de tomber en panne durant la journée même du vote puisque fortement sollicitées par les électeurs.


À ces difficultés énormes s’ajoutent celles liés au fichier électoral. Voulàt changer de système d’exploitation de ses bases de données et de son fonctionnement, la Ceni de Kadima a mis en place un autre logiciel de configuration nouvellement acquis. Et lors du changement, énormément de données lié à la cartographie et au fichier électoral ont été perdues. Cette information non assumée officiellement, passe pour vrai d’autant plus que certains électeurs en utilisant l’application de la Ceni, ne retrouvent pas leurs noms ni bureau de vote associé à leurs cartes d’électeurs.


De tout ce qui précède, meme si Kadima avait une rallonge de 10 jours, il ne pourra pas relever ces défis de si tôt. Ou alors, il produirait aux congolais une élection des plus chaotiques que l’Afrique post conférence nationale souveraine ait connue. Et tout ceci aurait coûté aux congolais 1 milliard de dollars. De quoi avoir le tournis.


Certains analystes se demandent si de Kadima et de Tshisekedi qui serait tenu pour responsable de ce débâcle électoral ? L’un et l’autre, nous a répondu un analyste pour qui, Kadima aurait pêché par manque de lucidité et de vérité dans sa démarche, promettant l’impossible juste pour faire du politiquement correct. Et Tshisekedi, du fait d’avoir écarté le besoin du consensus demandé à corps et à cris par la classe politique, et aussi, par la léthargie de son gouvernement, qui n’a financé le processus que de manière séquencée.


La date du 19 décembre, jour de la fin de la campagne électorale, serait donc choisie par la Ceni pour annoncer ce report inexorable. Car interrompre la campagne électorale serait réveiller la colère des candidats qui ont énormément dépensé.


Reste à savoir si la classe politique hostile à Félix Tshisekedi, notamment le FCC, ne va pas profiter de ce moment de glissement de 10 jours pour exiger tabula rasa ? Et demander au même moment le départ de Tshisekedi ?
L’avenir nous dira quoi.