Le procès très médiatisé de Corneille Nangaa et de ses co-accusés a pris un tournant dramatique ce lundi. Le ministère public a requis la peine capitale contre plusieurs des prévenus, accusés notamment de trahison et de crimes de guerre. Seul Nangaa Baseane Putters a échappé à cette requête extrême, pour qui une peine de 20 ans de servitude pénale a été demandée pour participation à un mouvement insurrectionnel.
La partie civile, représentant la République, a quant à elle exigé une réparation d’un milliard de dollars américains pour les préjudices subis. Cette somme colossale reflète l’ampleur des accusations portées contre les prévenus et l’importance de ce procès pour le pays.
Face à la gravité des réquisitoires, les avocats de la défense ont sollicité un délai de cinq jours pour mieux préparer leur contre-offensive. Cependant, la cour, soucieuse de la rapidité de la procédure, n’a accordé qu’un délai de 24 heures pour permettre aux avocats de préparer leurs moyens de défense. Ce laps de temps sera utilisé pour échanger avec leurs clients et finaliser leurs conclusions.
Les avocats de la défense ont vivement réagi en qualifiant le réquisitoire de sévère, laissant entrevoir une bataille juridique intense à venir. Cette affaire, qui retient l’attention de l’opinion publique congolaise et internationale, pourrait avoir des répercussions significatives sur la scène politique et judiciaire du pays.
Le procès, qui se poursuit demain, sera crucial pour déterminer le sort de Corneille Nangaa et de ses co-accusés. L’issue de cette affaire est attendue avec une grande anticipation, tant par les partisans de la justice stricte que par ceux qui plaident pour une défense robuste des droits des accusés.
GNM
